Gotlib - Virgin des Champs Mai 2006
Voilà, la BD, ça m'a pris quand
j'étais très jeune. J'ai commencé grâce à mon père bien sûr, qui est
lui aussi un grand fan, avec une très belle collection. Puisant dans
cette dernière, j'ai eu plusieurs phases : Tintin d'abord (normal),
puis Astérix (normal aussi), puis Spirou et son journal (suite logique
ma foi). Et pis un jour, sans trop savoir comment, je suis tombé sur
deux auteurs qui allaient révolutionner mon approche de la BD à jamais.
Les deux "GO" , ou bien les GOGO, comme vous voulez : Marcel Gotlib, et Christian Godard.
Gotlib,
c'est des séries pour tous publics (Gai Luron, les Dingodossiers, Les
Rubriques-à-brac), et puis d'autres choses plus adultes (SuperDupont,
Raah Lovely, Hamster Jovial, Pervers Pepere...), mais c'est surtout un
formidable scénariste, doué d'un humour absurde comme on en fait plus
(ou rarement). C'est grâce à lui que j'ai pu apprecié les Monty Pythons
(dont il a d'ailleurs éxécuté l'affiche francaise de leur premier film,
Pataquesse, ou la première folie des Monty Python), et je ne l'en
remercierais jamais assez. Et en relisant Gai Luron, je me dis que
toute la base de mon humour actuel fut bâti à travers un seul homme :
Gotlib. Béni soit-il.
Godard,
c'est surtout pour sa série Martin Milan que je lui dois tout. Quelle
formidable lecon de vie et d'aventures pour le jeune garcon que j'étais
! Et en relisant les aventures du jeune pilote encore aujourd'hui, je
comprends toujours pourquoi cette BD me faisait autant d'effets. Parce
que c'est juste, et formidablement bien scénarisé.
Donc,
quand mon frangin me dit en débarquant à la maison pour les vacances
"T'as lu le dernier Fluide Glacial ? Gotlib dédicace Mardi au Virgin
des Champs ! ", c'est avec une joie non dissimulée que je recois la
nouvelle, et nous voila donc parti ce mardi midi pour aller voir mon
idole.
Fort de mon
expérience de dédicaces en Fnac (j'y avais déjà rencontré Manu
Larcenet, mais je vous raconterais ca plus tard, puisque normalement je
devrais le revoir le 20 Mai), nous arrivâmes une heure à l'avance. 10
personnes devant nous, très bien. Gotlib descend du café où il donnait
une conférence avec seulement 5 minutes de retard, ce qui est très bien
pour un auteur de BD (en général, comptez bien 30 min de retard), et
nous nous apercumes alors que 6 personnes étaient assises devant la
queue, nous voila donc 16ème et 17ème dans la file d'attente, et un
nombre de personnes identique se pressaient derrière nous. Gotlib
dédicace (et c'est déjà bien, parfois il ne fait que des signatures a
t-on entendu dans la file) sereinement, prend son temps, et tout se
passe parfaitement dans le meilleur des mondes. Sauf que vu l'afflux de
monde soudain, lorsque ne se massait plus que 4 personnes devant nous,
et que je pouvais presque sentir l'haleine de mon auteur fétiche, vla
t'y pas que l'un des dirigeants du virgin vient lui dire un truc à
l'oreille. Et vu la qualité du dessin qui suivit l'entretien, force est
de constater qu'on lui demandât de presser le trait. Tant pis pour
nous.
Enfin, voilà
le moment tant attendu. je tends fébrilement mon Intégrale de
Gai-Luron, on se sourit, et puis il commence à dire qu'il ne faut pas
qu'il dessine trop souvent la même chose puisque ses dédicaces étaient
filmées par un caméraman spécialement affrêté. Et effectivement, il
venait de faire 4 fois la même dédicace de Gai Luron tenant un
pannonceau. Pour éviter la dédicace bâclée, je luis dis donc alors
qu'il s'apprêtait déjà à dessiner : "Mais vous n'avez qu'à me dessiner
Belle Lurette (la fiancée de Gai Luron, pour ceux qui ne connaitraient
pas la série), si vous voulez un peu de changement !", et lui de me
répondre "Oula ! Vous savez, ca fait 30 ans que je l'ai pas dessiné,
comment c'est donc qu'on la dessine déjà...ha oui, c'est un
cocker..hmmmm...", et il s'éxécute. Ravi alors j'étais. Au bout de 10
secondes, la radio-pub du virgin balance du Diam's, et le desisnateur
demande alors au caméraman ce qu'on écoute. Il lui répond, et Gotlib
d'acquiescer. Il prit alors son verre, et descendit 20 cl de coca et
dans mon estime d'un seul coup. (Nan, ca va je déconne, j'ai rien
contre Diam's, c'était juste pour le trait d'esprit, dsl je
recommencerais plus). La dédicace finie, je lui serrais la main et je
souris béatement alors que mon frangin arrivait derrière moi, brisant
ma rêverie. Voilà, j'ai donc rencontré mon premier GO, et j'espère bien
rencontrer le second un jour. Et voici ma dédicace quand même :
Que du bonheur ^^.